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AUVER63
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27 août 2014

Voyage au centre de la terre......

   Quand Messeix abritait un millier de mineur du charbon, elle n'a plus aujourd'hui que le sourvenir, consigné dans son musée.

 

"Il y a encore au moins 20 ans de charbon sous nos pieds ! Peut-être plus, mais bon, ça n'est paraît-il plus rentable !"

A Messeix, les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 800 mineurs en 1960, qui sortaient 185000 tonnes de charbon : 140 en 1988 pour 20000 tonnes !

Depuis cette date, c'en est donc fini du charbon à Messeix...et aussi un peu de la ville qui comptait à la grande époque 600 enfants, quatre écoles, une cinquantaine de cafés...aujourd'hui, il en reste un...et une boulangerie. En perdant son charbon, la ville a tout perdu. Mais pas sa mémoire aujourd'hui entretenue dans son musée de la mine.

A Messeix, dans un cadre bucolique qui n'a rien à voir avec les traditionnelles images du nord, le charbon, qu'on ramassait au début à flan de montagne, a été clément avec la ville. Un charbon d'excellente qualité, disposé en couches qui remontent à la surface, facilitant l'exploitation, mais surtout, ignorant le grisou totalement absent de la mine. Ainsi même si Messeix a eu ses martyrs, avec 60 morts entre 1881 et 1981, aucune catastrophe ne s'y est jamais produite.

1719260Le musée raconte évidemment toute l'histoire de la mine, qui épouse celle du bassin auvergnat. Pour autant, le site de Messeix cultive ses spécificités, avec mille histoires toutes consignées dans les différentes salles du musée.

LES CHEVAUX DE MINES.

1719258La place ne permettrait évidemment pas ici de toutes les rapporter, mais celle des chevaux de mines nous a semblé assez remarquable : le cheval était en effet le meilleur ami de l'homme dans les mines. Ils y descendirent pour la premiére fois en 1821, non loin de l'Auvergne, à Firminy, avant d'être utilisés rapidement partout : au début du XXe siècle, ce  comptait une année de plus 10000 équidés qui connaissaient un sort assez peu enviable.

Les difficultés qu'il y avait pour descendre les chevaux dans les mines faisaient qu'en général, ils y restaient. On les descendaient encore jeunes, ( ce n'est qu'à partir de 1920 qu'on construisit des cages suffisamment grandes pour les descendre et remonter aisément ) alors qu'ils n'étaient pas encore trop gros, puis on leur accrochait à douze wagonnets de charbon qu'ils tiraient jusqu'à la mort ou presque.

Humanité

Mais à Messeix, dans la plus petite mine d'Auvergne, il faut croire que l'humanité était une valeur plus forte qu'ailleurs, à moins que la course au rendement n'y soit moins féroce.Le machéchal  ferrant qui gérait les bêtes ( qui n'étaient pas nombreuses ) les remontait chaque dimanche pour leur permettre de voir le jour et de disposer un peu d'espace.

Une performance quand on imagine les problèmes techniques un tel voyage, surtout à Messeix où les cages ont toujours gardé des dimensions modestes.

C'est d'ailleurs une des seules mines où les chevaux voyaient le jour avec une telle régulaté.

On en croise encore aujourd'hui dans les champs verdoyants des alentours sans qu'aucun ne se doute de l'enfer ils ont échappé.

Arnaud Vernet

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Le pont César.....

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Le soleil couchant..................

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En haut, Françoise, Annie, Denise. En bas,Mireille, Aline....5Filles sur 6 pour mangeaient ensemble.

 

 

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